Etape 14 - Museo del Oro - Le monde des esprits
Mardi 6 novembre 2018. Parmi toutes les salles présentées par le museo del Oro***, il en est une qui surpasse toutes les autres, celle du monde des esprits, qui expose quelques unes des plus belles pièces des anciennes civilisations amérindiennes.

Ici, le lien entre la nature et l'homme est poussé à son extrême, chaque ustensile mis à la disposition du chaman devant lui permettre de rentrer en connexion avec le monde des esprits, les disparus et les ancêtres.

On peut imaginer que beaucoup de ces objets furent des offrandes faites par des familles pour entrer en contact avec le monde des esprits, le fameux inframonde des Mayas, mais en l'absence de témoignages écrits tout reste à l'état de supposition. D'autant plus que l'or n'avait pas cette valeur monétaire et pécunière que les Conquistadors espagnols décelèrent aussitôt au contact des populations indigènes.

On imagine que certains de ces objets étaient des sortes de talismans que les chamans ordonnaient de porter, d'autres de simples ornements, des parures, comme cette magnifique boucle d'oreilles.

Parfois, ce devait être la représentation d'un personnage important de la communauté comme ici, on peut supposer quil s'agit d'un chef de tribu avec la richer ornementation de sa coiffe.

Ou celui-ci encore, qui fait penser à un chef couronné. Comment savoir exactement ?

Si les fauves n'avaient semble-t-il pas la même dimension divine que pour la civilisation maya, ou mieux de Teotihuacan, il n'en restait pas moins bien présent dans l'imaginaire des Amérindiens de Colombie. On peut imaginer que les jaguars devaient être très nombreux à arpenter les rives des fleuves de la région.

Au fond de cette salle du monde chamanique, impossible de résister à l'envie de revoir cette incroyable série de masques exposés dans des conditions strictes de lumière pour ne pas les abimer.

Cependant, les miniatures sont encore une fois l'occasion de découvir mille et un détails de la vie quotidienne des Amérindiens, de distinguer leurs parures ou leurs coiffes, d'apprécier la qualité de l'orfèvrerie, ce souci du détail qui donne à l'ensemble une beauté incroyable.

Plus loin, on peut apprécier l'extraordinaire finesse de cette ornementation de ceinture, la richesse symbolique qu'on devine dans la présence de cet homme encadré de deux animaux qu'on croirait être des dauphins aux gueules dentelées.

Ici, on distingue une figure, moitié serpent, moitié hippocampe, qui semble se mouvoir dans un univers liquide.

Derrière des vitrines spécifiques sont exposées quelques pièces que les conservateurs du musée ont jugé bon d'isoler pour les mettre en valeur, certaines d'entre elles laissant entrevoir le lien qui unissait les chefs de tribu aux chamans.







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